Patrimoine du Pays en pierre sèche
Le mode constructif pierre sèche a été utilisé pour construire de nombreux ouvrages autres que des murs de soutènement et des murs de clôture. Il s’agit du bâti vernaculaire à vocation multiple : des granges, étables ou bergeries, des cabanes, des séchoirs (clèdes…) des fours à pain, des fontaines, des puits, des moulins, des glacières …
Pour les ouvrages à vocation agricole, que ce soit pour abriter des animaux ou pour sécher la récolte (châtaignes…), la ventilation naturelle apportée par ce type de construction était avantageux. Dans des régions ou la chaux était une commodité rare et chère, comme les Cévennes schisteuses, cette technique a même été utilisée pour construire des maisons d’habitation. Aujourd’hui, la technique de la pierre sèche n’est plus utilisée pour construire les bâtiments (compte tenu de a quantité de pierre nécessaire pour assurer un dimensionnement correct des murs), mais la restauration du bâti vernaculaire reste un enjeu du marché. Des propriétaires privés et publics sont souvent attachés à ces ouvrages traditionnels. Beaucoup de communes souhaitent valoriser ce patrimoine bâti et mettent en place aujourd’hui des sentiers interprétation et des animations liées aux ouvrages (fête du pain, remise en état de marche des moulins pour des animations scolaires et autre…).
La restauration de ces ouvrages, à réaliser toujours selon les règles de l’art, demande une maîtrise des techniques de construction aussi bien pour assurer un aspect historique et patrimonial réussi, que pour la sécurité de l’ouvrage et les potentiels utilisateurs (propriétaires, visiteurs, scolaires…). Compte tenu de la technicité nécessaire, ABPS conseille de confier la restauration du bâti vernaculaire en pierre sèche aux artisans qualifiés, ou non qualifiés comme par exemple aux chantiers d’insertion, comme cela est parfois le cas.